dimanche 8 novembre 2015

Non, tout ne va pas si mal au Népal !

Avant de vous traduire un article très déprimant du Kathmandu post, deux anecdotes qui font chaud au coeur.

ONG et népalais, un travail formidable !


Pascale et Gérard sont ici avec leur famille et amie pour faire du trek. Leur famille et amie repartent le 10 et Pascale et Gérard souhaitaient faire du bénévolat. Activation des réseaux. Et Shradda, une amie de l'escalade, vient de leur dénicher un plan dans une ferme qui fait de la permaculture, celle où Anna devait aller aider également. Ce ne sera pas forcément violent mais il y aura du jardinage et de la reconstruction et surtout Tihar à fêter en famille népalaise.

Pascale et Gérard ont aussi apporté des médicaments de France. Et trois paires de lunettes d'astigmate. J'ai enfourché mon petit vélo et direction l'hôpital Norvic pour fourguer, pardon donner, le tout. Mais ils n'en ont pas voulu. Les pharmacies d'en face, non plus. J'ai cherché pendant une heure l'association Médecin du Monde. Pas trouvé.  Mouline-mouline, rumine-rumine, que faire de tout cela ? Tilt ! Un message sur un groupe Facebook NepalExpat exposant mon problème. Et là, deux réponses :
- The mountain Heart Nepal, une association népalaise de médecins et personnel médical, acceptent de prendre les médicaments ;
- Optik Hut d'Anne et Suresh sont intéressés par les lunettes et des produits médicaux pour les yeux. Ils essayent d'aider les plus démunis en leur offrant la consultation et les lunettes et organisent régulièrement des "camps" dédiés à la vue. 

C'est quand même beau ça, non ?

Quand le Népal part en vrille - Katmandou Post - 7 novembre 2015

Pour un pays qui a déjà été ébranlé par les contraintes provoquées par les tremblements de terre, se remettre d'une nouvelle crise si vite après se révélera extrêmement difficile - Rajesh Khanal, Katmandou

 7 nov 2015- Les manifestations en cours dans le Teraï et le blocus officieux imposé par l'Inde , qui a commencé avec l'obstruction  de l'entrée  de pétrole dans le pays, a maintenant un effet d'entraînement sur presque tous les secteurs de l'economie. Le Népal connait depuis trois mois des protestations dans le Teraï et depuis plus d'un mois un blocus de l'Inde. En raison de la crise, par rapport aux 350 tankers de pétrole et 42 camions de bouteilles de gaz que le Népal importe en moyenne quotidiennement depuis l'Inde, le pays ne reçoit plus maintenant qu'une moyenne de 30-35 pétroliers et 3-5 citernes de gaz. 

L'obstruction de l'Inde ne se limite pas à la fourniture de pétrole; des restrictions similaires ont été imposées à l'expédition de marchandises qui proviennent de l'Inde ainsi que des pays tiers. Basé sur le rapport que l'Inde a présenté récemment à la Convention sur les droits de l'homme des Nations Unies, tenue à Genève, il ya plus de 6900 camions / conteneurs bloqués aux six, sur les 10 - les quatre autres sont avec la Chine -, frontières partagées entre les deux pays. Selon le rapport, 4.800 camions chargés sont coincés au seul point de frontière Birgunj-Raxaul.

Des pans entiers du Teraï sont fermés depuis près de 80 jours. Cette région géographique, qui englobe 20 des 75 districts du pays, contribue à la part du lion de l'économie népalaise. La région représente 59 pour cent du PIB du pays, 76 pour cent des revenus du gouvernement, 66 pour cent de la totalité des terres arables, 57 pour cent de la production des cultures céréalières et les deux tiers de la production industrielle de la nation. Il n'est donc pas étonnant que, lorsque une telle régiontire les volets, les ramifications se font sentir dans l'ensemble de la nation.

Les indicateurs macroéconomiques

L'économiste Madan Kumar Dahal signale que déjà les effets néfastes sur les niveaux de revenu,sur les profits et sur les investissements des entrepreneurs Népalais ont commencé à devenir perceptibles. Selon Dahal, la situation pourrait provoquer un 'piège d'équilibre de bas niveau» [les revenus sont trop faibles pour permettre d'investir et de nourrir la croissance - note de moi :-) ], qui laissera l'économie dans un cycle vicieux de pauvreté et de stagnation.

Pour un pays qui a déjà été ébranlé par les contraintes provoquées par les tremblements de terre, se remettre d'une nouvelle crise si vite après se révélera extrêmement difficile. La perte cumulée du blocus devrait dépasser les sept milliards de dollars de pertes qu'a connu l'économie népalaise après le tremblement de terre du 25 Avril. Les projections antérieures du gouvernement de maintenir un taux de croissance économique de six pour cent, selon Dahal, seront probablement à diminuer à un taux aussi bas que 3,5 pour cent.

Parmi les secteurs qui ont été les plus touchés figure celui des revenus collectés par le gouvernement. Le gouvernement a vu un recul majeur dans la collecte de douane, qui est sa source de revenus la plus grande. Les données du Département des douanes montrent que le ministère a recueilli seulement 35 milliards de roupies de revenus à la première semaine de Novembre. Le gouvernement avait fixé un objectif de collecte de Rs 60 milliards pour la période allant de la mi-Juillet à la mi-Novembre. Le gouvernement perçoit habituellement autour de 30 % de son chiffre d'affaires annuel lors des saisons de fête de Dashain et Tihar. Ce manque à gagner du gouvernement est susceptible de frapper les dépenses en capital, ce qui à son tour aura une incidence sur le développement des infrastructures et sur l'emploi à long terme.

La crise actuelle a également causé une inflation généralisée. À l'heure actuelle, les prix de marché de presque tous les produits essentiels du quotidien, des produits manufacturés et des matériaux de construction ont déjà augmenté. "En outre, comme les importateurs vont vraisemblablement transférer sur les consommateurs les frais de retard / détention [des frais s'appliquent lorsque les produits sont bloqués chez les transitaires, dans les entrepots de douane, au port de Calcutta,en Inde - note de moi] encourus en raison du retard dans les livraisons, ce qui donnera également lieu à une inflation par les coûts», dit Dahal. Une inflation par les coûts se produit lorsque les prix des matières premières et de la main-d'œuvre augmentent rapidement.

Fabrication

Le secteur de la fabrication est sous le choc parce que toutes ses différentes composantes ont subi des coups au corps : disponibilité de la main-d'œuvre, l'approvisionnement en matières premières ou fourniture d'énergie. Selon le Bureau central des statistiques, un total de 2.200 usines basées dans la région du Teraï sont toujours fermées, mettant 400,000 travailleurs au chômage. Dans un pays où le taux de chômage peut atteindre jusqu'à 40 %, ces chiffres de pertes d'emplois sont énormes.

Selon la Fédération népalaise des Chambre de Commerce et d'Industrie, les secteurs de la fabrication ont été confrontés à une perte moyenne de deux milliards de roupies par jour, tandis que la perte cumulée du blocus a atteint 100 milliards de roupies.
Hari Bhakta Sharma, vice-président senior de la Confédération des industries népalaises, affirme que la plupart des usines de production et des fabricants de médicaments ont fermé en raison de la pénurie de matières premières et de carburant. "Comme la plupart de leur équipement comprend des chaudières et des systèmes d'eau chaude, ils ne peuvent pas basculer sur une énergie électrique, l'approvisionnement stable en pétrole est absolument essentiel», dit-il. "De même, la fourniture de produits finis a également été affectée en raison de la pénurie de carburant."

Ce ne sont pas seulement les industries nationales qui se sont effondrées en raison du blocus. Certaines entreprises multinationales ont également fermé leurs usines de production : alors que la production d'Unilever, des embouteilleurs Népal et Surya Népal s'est déjà arrêté, Dabur Nepal et Varun Beverages ont fortement réduit leurs volumes de production.



Le secteur de la santé

La pénurie de carburant et de produits de première nécessité a donné lieu à une crise multidimensionnelle dans le secteur de la santé. Les patients ont été privés de médicaments de base parce que le flux de médicaments qui proviennent à la fois d'Inde et des fabricants nationaux s'est réduit à un filet. De nombreux établissements de santé sont à court de médicaments d'urgence, de médicaments de soins essentiels et d'autres fournitures médicales.

Sharma, qui est également le président de Deurali-Janta Pharmaceuticals, dit que les fabricants de médicaments locaux auraient pu intensifier le volume de production de certains de leurs médicaments, mais parce que les usines se procurent leurs matières premières en grande partie en Inde, ou dépendent de matériaux acheminés par les ports indiens, ils ne peuvent pas faire tourner leurs lignes d'assemblage.

Selon la Division de la santé des enfants du Département des services de santé, les programmes d'immunisation à travers le pays sont difficiles à mener à bien parce que le Népal importe la quasi-totalité de ses vaccins et antibiotiques d'Inde et des pays tiers.


Éducation

De nombreuses institutions académiques dans le Teraï sont restées fermées au cours des trois derniers mois. En outre, la pénurie de carburant a aussi affecté les trajets scolaires des enfants dans d'autres zones urbaines. Selon les estimations de l'UNICEF, plus de 1,6 millions d'enfants ont cessé d'aller à l'école lors des deux derniers mois. Bishnu Karki, un éducateur, indique que les enfants dans le Teraï ont été les plus durement touchés par la crise actuelle. Il craint que la crise peut créer un impact psychologique de longue durée et une perte de productivité pour toute une génération d'étudiants.

Les propriétaires des écoles aussi se sont retrouvés dans un trou dont il sera difficile de sortir. En moyenne, les chiffres annuels d'investissement dans le secteur de l'éducation nationale tournent autour de Rs 86 milliards. "Leurs investissements seront en péril si le gouvernement ne répond pas à la situation à temps», souligne Karki, ajoutant que le gouvernement doit essentiellement se concentrer sur les classes pour les classes du gouvernement et celles des communautés.


Le tourisme 

Selon les estimations préliminaires du ministère de la Culture, du Tourisme et de l'Aviation civile, le taux d'occupation moyen des hôtels a plongé sous les 20% en Octobre à la suite des troubles dans le Teraï. Lors de la saison touristique de pointe, Septembre-Novembre, le Népal a l'habitude d'accueillir 250.000 visiteurs étrangers ; maintenant le pays se dirige vers moins d'un quart de ce volume d'arrivées. Sans surprise, le nombre de randonneurs au cours de la saison actuelle a également considérablement chûté. Selon les entrepreneurs,  presque tous les vacanciers à haut niveau de dépenses ont annulé leurs voyages. Pour un secteur qui fournit de l'emploi à environ 300,000 personnes, les dommages subis sont configurés pour être catastrophiques. 

WE news

Patrick, Hugues et Luc sont allés à Nagarkot en VTT hier (45 km) pour aller grimper. Bon, ils ont grimpé 2 heures. C'est quand même loin. Et sont rentrés le soir avec un Luc vanné. 

Mais cela n'a pas découragé Patrick et Hugues qui sont repartis ce matin à 7h30 pour une journée vélo à fond (jusqu'à 17h - 18h30). Pfff, rien que d'y penser je suis épuisée.

Luc est resté ici, fait ses devoirs, les tâches ménagères, et prend soin de moi. J'ai rencontré un poteau hier en jouant les gardiens de but. Rien de grave. Mais, le repos est le bienvenu. J'attends de dégonfler pour mettre les photos. Là, c'est modèle hamster. Je sais maman, promis, j'arrête de faire gardien. Et peut-être même de jouer avec les garçons. Mais pas avec les filles, elles sont trop sympa.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un petit commentaire ? Siouplait ?