lundi 1 février 2016

Bagmati, rivière sacrée

Païvi Wells, artiste photographe, avait le projet de suivre le cours de la Bagmati, la rivière sacrée du Népal et d'en photographier le cours, la pollution mais aussi la vie qui l'anime. Car la Bagmati est une rivière mythique et certains voient dans sa dégradation un saisissant raccourci des aspects négatifs la modernisation du pays. Oui, il parait qu'il y a des aspects positifs aussi (naaan, je blague).

Sundari Mai au-dessus de Sundarijal. L'eau est encore propre. Une trempette ici et les pêchés des 7 dernières vies sont effacés. Oui, que ça.
Alors quand le Nepali Times a publié un article sur une marche le long de la rivière, j'ai pensé à Païvi et je me suis précipité. Et voilà ce qu'il rapporte.

Un chercheur américain, William Forbes, vient d'éditer un livre recensant les 160 lieux de trempettes sacrées des bords de la Bagmati entre sa source du côté de Shivapuri et sa sortie de la vallée de KTM 40 km plus loin. Oui, 160. Avec certains lieux qui peuvent attirer jusqu'à 7 000 femmes lors de fêtes religieuses. Religieuses car les baignades pour le plaisir, il y en a beaucoup moins maintenant.

Le chercheur a suivi les traces d'un pèlerinage qui avait lieu auparavant où les pèlerins suivaient le cours de la Bagmati pendant 9 jours, au mois d'avril-mai avec un guru spécialement initié pour les guider. C'était lent car les cérémonies abondaient. En 1950, un livre édité par un pèlerin vantait la vallée verdoyante, couverte de forêts et les eaux cristallines.

Maintenant, c'est une autre paire de manches. Impossible pour le chercheur de descendre plus loin que Chobbar : mousses de pollution industrielle, plastiques, grande pollution. Le chercheur a expérimenté ce que Patrick et Hugues avait déjà constaté lors d'une promenade à vélo en mars 2015 (allez je vous remets la vidéo, justement intitulée Bagmati Blues) :-)


Alors à certains endroits des collectifs se sont mis en place et essayent de réparer les temples endommagés par le temps et les tremblements de terre, de nettoyer la rivière ... et, croisons les doigts, d'éduquer les népalais (oui ils jettent encore beaucoup directement par terre). Cela fonctionne plutôt bien du côté de Pashupatinath mais un peu moins bien à Jal Vinayak, au sortir des gorges de Chobar (celles créées par un coup d'épée d'un Dieu rageur qui vida le lac de KTM). Dommage c'est endroit à tout pour être une pure merveille.

Jal Vinayak, joli temple, belles gorges, remarquable pollution.



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