mercredi 30 septembre 2015

La voix d'Y

Entretien de Yannick avec Jean Marc son sponsor. Pas sûre que je continuerai à me rendre encore longtemps sur leur site...
L'entretien est ici

Le site de Yannick

mardi 29 septembre 2015

De retour à Katmandou

Ce fut un voyage épique. Non pas à cause de la circulation, il n'y en avait pas mais du fait de la pénurie d'essence.

Pénuries


Les indiens ont fermé les frontières depuis une semaine. Non, j'exagère, ils ont intensifié les contrôles donc quand 4 camions passent dans la journée de l'Inde vers le Népal, c'est Byzance ! A tel point que le gouvernement vient d'annoncer :


"Gas, diesel, kerosene, aviation fuel, and cooking gas are sparsely available, and the government is asking people to drive cars only on alternate days. Authorities have called for families to switch to charcoal and firewood for cooking, and for international airlines to refuel abroad."
Le gaz, le diésel, le kérosène, le carburant pour les avions et le gaz de cuisine sont rares et le gouvernement demande aux personnes de conduire leurs véhicule un jour sur deux. Les autorités demandent aux familles de se tourner vers le charbon et le feu de bois pour cuisiner et aux compagnies aériennes de faire le plein à l'étranger"
Alors, quand j'ai décidé de revenir un jour plus tôt à Katmandou et de bénéficier ainsi de la faible circulation, je savais m'exposer à la pénurie d'essence. Grand seigneur, Matt, le vendeur de Mukti, m'avait mis 10 litres dans le réservoir. Mais voilà, à 19 h, dans la dernière montée avant le col de Katmandou, prout-prout-prout-pffff.... panne sèche. Je suis allé de boutiques en boutiques. Rien. Les camions étaient à l'arrêt en attendant l'ouverture hypothétique de la station le lendemain à 10 h. Avec peut-être trois litres pour chaque particulier.

J'ai quémandé à droite et à gauche. Je me suis renseignée sur les hôtels, groumpfant discrètement car pas très réjouie à l'idée de passer une nuit dans le bled de Naubise.  En plus, je savais louper le repas chez Catherine avec steak, frites et crumble aux pommes. Re-groumpf. Et, finalement, les téléphones ont chauffé, les gambettes cavalé, la nuit s'est installé mais les népalais, ultra-gentils m'ont dégoté 1.5 litres. D'abord 1 litre. Puis un demi-litre. Le tout pour 160 roupies, le prix habituel. J'ai voulu leur donner un pourboire. Ils ont refusé catégoriquement "un népalais est gentil est serviable ; on n'est pas des Indiens". Et paf, dans les dents. Ils sont tous fous-furieux contre les Indiens et ce blocage même pas relayé dans la presse indienne.

Les chaînes népalaises refusent de retransmettre les émissions et les chaînes indiennes. Ils demandent de l'essence à la Chine (par avion svp). Des jeunes sont allés protester et défiler à Pokhara. D'autres ont cuisiné des plats typiques népalais devant l'ambassade d'Inde. Ils sont vraiment fous de rages. Mais seulement contre les indiens.

Je suis remontée sur ma moto (Mukti pour les intimes), je l'ai beaucoup encouragée dans la montée (à la pleine lune, magnifique ; j'ai eu le temps de regarder, j'essayai de consommer le moins possible), d'un commun effort, nous avons franchi le col et nous sommes laissées glisser dans la vallée, vers Sanepa, le garage et mon lit.

Je vous mets des photos de Mukti et après, je vous donne des nouvelles de Patrick.
Finalement, elle reste violette. Pas eu le temps de refaire la peinture

Les tâches à faire à l'atelier

Pour les Chanteloube : l'embrayage et l'alternateur (et la bassine d'huile, j'ai les doigts noirs).

La nouvelle formule de PY

écrire Patrick et Yannick, c'est long. Dorénavant, ce sera PY. Ils sont redescendus au camp de base à 4400 mètres après être monté et avoir équipé en cordes fixes un gros bastion rocheux (pas bon le rocher d'ailleurs) jusqu'à 6000 mètres. Ils vont se reposer deux jours puis repartiront pour aller jusqu'à 7000 repérer une grande traversée qui permet d'éviter une face trop difficile à cette altitude. Ils sont toujours très contents d'être là-bas. Ouf.

Bref, ils sont dans les temps et leur programme. Mais ils ont des galères : les rats et les souris ont attaqué leur provision au camp de base mais aussi à 5200 m. Et le mal d'altitude ? Connaissent pas ? Phonindra et le cook ont trouvé de quoi s'occuper : défendre les provisions et le fromage de la Herman Bakery. C'est pas encore ça mais ils y travaillent.

Sinon, je savais que c'était des sales bêtes, les sangsues... une plaie de Patrick s'est infectée et le voilà sous antibio grâce aux conseils de Manu Cauchy, dit Dr Vertical. Comme quoi, le tel sat a du bon.



dimanche 27 septembre 2015

Les dernieres nouvelles de Patrick et Yannick

Quelle bonne idee d aller faire un tour sur le site de Yannick, on y reccueille les infos suivantes :

27 septembre. SMS.

On est à 5 800m sur une arête étroite où on a juste de quoi installer notre tente. Hier on a remonté ce couloir de 650 m très tôt pour éviter les chutes de pierres.
Still at 5800m. On a narrow ridge, just enough for our tent. We climbed 650 m yesterday early in the morning to avoid blocks falls.

26 septembre. 6 000m.

SMS reçu ce matin du pied du couloir.
Situation à 6000 m.

25 septembre. Appel de Yannick.

Ils sont montés aujourd'hui à 5 600 jusqu'au col qui sépare la face sud de la face ouest. Bonne météo, les faces sont peu enneigées. Vue sur le massif complet des Annapurnas à moins de 50km de là. Ils sont de retour au camp de base avancé 5 100m. "Petit paradis" entre deux lacs dont l'eau est à 13°. Et donc toilette possible. A suivre demain une montée jusqu'à 5 800 au pied d'un couloir de 200m estimé en V+. Puis deux jours de repos au camp de base. Ensuite première incursion vers 7 000m pour parfaire l'acclimatation. Yannick décrit un environnement très sec avec des cascades d'eau qui descendent depuis 6 000m. Très bon moral. Coup de froid (suite aux deux jours de pluie dans la jungle, avec sangsues...) en cours de guérison.

They climbed today until 5 600m. Good weather in the morning. Faces are quit dry. Waterfall since 6 000 m. Tomorrow they reach 5 800 just below a 200m corridor (V +). Then 2 days in base camp 4400m. They will go to 7 000 m next week for acclimatation. The ABC at 5 100m is wonderful between two lakes with a water around 13°c !!!!

24 septembre. Nous partons...

François Carrel nous communique cet article sur les deux expés en cours au Népal : GMHM sur la face sud de l'Annapurna et Yannick et Patrick sur le pilier sud ouest du Dhaulagiri. http://sommets.info/nous-partons/#more-351

(euh, pas sure que ce fut une bonne idee de le lire) 


Enfield, J-3

Dans trois jours, je quitte Pokhara pour KTM au guidon de Mukti. Demain, atelier mecanique et mardi, atelier conduite. Et mercredi, retour. Trop bien.

Et les photos, bientot.


vendredi 25 septembre 2015

Le lien rompu...

SMS étonnant du fournisseur d'accès à Internet, Vianet, hier soir :
"Cher consommateur apprécié (sic), Toutes les excuses de Vianet. Votre service Internet sera interrompu à cause de Rato Machhindra Rath Yatra de 19h ce soir à Minuit demain."
Paf, comme ça. Et, effectivement, plus d'Internet.

Promenade à bicyclette cet après-midi pour aller chercher des picaillons, et là, je m'étonne du nombre de techniciens perchés sur les poteaux électriques et téléphoniques. Et, tout d'un coup, tout s'éclaire. Non, il faisait jour et les lampadaires ne se sont pas mis à fonctionner d'un coup. Non, j'ai compris le message de Vianet : le chariot de Rato Macchindranath a recommencé ses pérégrinations et les fils sont coupés sur son message. Après, il s'agit de réparer.

Alors, non seulement, il s'est effondré ou presque lors du tremblement de terre mais en plus, il reprend sa balade avec 5 mois de retard et coupe tout sur son passage. Je le reconnais bien là.

Au fond, le coupable.


sauras-tu trouver le réparateur ?

 
le coupable et le réparateur... c'est sûr, que sans enlever les fils, cela ne passe pas.

Préparation du chariot avec tout en haut les drapeaux.

Alors, à gauche, la maison et tout droit... le chariot.

taille impressionnante

Le chariot et son reflet
Luc a acheté du fer pour fabriquer des électro-aimant, dans cette boutique. Il suffit d'entrer et de se servir. En enjambant la ferraille à l'entrée.


J'aurai dû la rogner... la photo de droite. :-)

jeudi 24 septembre 2015

L'appel de Patrick du 24 septembre



Patrick vient de téléphoner. 

 
Ils sont à leur camp haut, à 5200 m à côté du petit lac où ils vont s’acclimater en allant reconnaître le bas du pilier jusqu’à dimanche ou lundi. Ils pensent monter jusqu’à 6000 m puis redescendre à 4400 puis remonteront s’acclimater jusqu’à 7000 m puis ce sera la tentative… inch allah.

Ils sont seuls là-haut. Les porteurs ne sont pas venus jusque là. Ils attendent au camp de base avancé à 4400m.  Les porteurs sont montés avec l’aide des cordes fixes installées par Patrick et Yannick, jusqu’à 5100 m faire un dépôt de nourriture, avec des charges de 15 kg max. Ils sont redescendus le jour même. Au camp de base avancé pour le cuistot et phonindra. Jusqu’en bas pour les deux autres. Ils vont peut être s’arrêter sur la route du retour. J'ai oublié de demander :-)

Le temps est moyen mais les prévisions de Jo Shea et de Yannick Gizendamner (je sais cela ne s’écrit pas comme ça) sont bonnes. Jusqu’à présent, ils ont eu pas mal de pluie et maintenant ils sont dans le brouillard. Mais le retour du beau est pour demain.  Croisons les doigts.

Leur camp est très joli, proche du petit lac. Ils ont déplacé leur tente ce matin. Auparavant, elle était à côté du grand lac mais ils craignaient l’aérosol en cas de chute de sérac. Maintenant, les voilà bien douillettement installés. Le pilier est très beau, safe (sic), la vue est belle mais il ne voit pas le sommet qui est caché par le pilier. C’est ballot.

Voilà, c’est ce que j’ai retenu. Nan, en fait, il y a d’autres choses mais je les garde pour les enfants et moi. Na !

PS1 : merci à Flo qui m'a rappelé que Daulaghiri veut dire montagne blanche. 

PS2 : Patrick vous remercie bien tous pour vos encouragements que je lui ai transmis diligemment.  

Les nouvelles du blog de Yannick


23 septembre. Journée bof ! (SMS)


Hier, c'était le genre de journée qu'il faut savoir encaisser. Rien à faire à attendre sous la pluie. Alors on pense au confort, à ceux qu'on aime. On se demande si c'est bien raisonnable. Alors on serre les dents, on prend sur soi. On sait très bien pourquoi on est là. On réalise tout ce que l'on a mis en œuvre, toute l'expérience cumulée qui nous permet de croire dans nos chances sur ce pilier sud ouest. Aujourd'hui il fait beau. On part jusqu'à 5 200 pour découvrir la voie.


Yesterday was not a good one as we got rain, rain and rain. So you have to wait, wait,wait (or wet, wet,wet). Today the weather is better and we plan to climb to 5 200 to have a better look on the line.






22 septembre. Qui est au Népal ?


1 seul alpiniste Japonais sur l'Everest ! Bloqué au C1 par le mauvais temps pour le moment.
106 alpinistes sur le Manaslu.
Le GMHM sur la face sud de l'Annapurna.
1 groupe a abandonné sur le Makalu.
Et puis nos deux gaillards sur le Dhaulagiri.

Petit atelier pédagogique

nuages
Hier, la British School avait organisé une réunion ? un atelier ? une présentation ? d'une heure sur "en apprendre sur l'apprentissage". Avec des petits quizz sur les mythes et les vérités, des résultats d'étude, des vidéos... En fin d'article, des photos du matin... oui c'est pour vous obliger à tout lire !

mercredi 23 septembre 2015

Les dernières nouvelles de Patrick et Yannick

Pour ceux n'ayant pas Facebook (oui, il y a des irréductibles et ils ont raison... ou pas :-) ), voilà les dernières nouvelles de Patrick. Par Benoît. Ben oui, hier était l'anniversaire du grand. Nous l'avons appelé de Katmandou mais sachant que son père allait faire de même avec son téléphone sat de course, nous l'avons joué fine et avons attendu le dernier moment, juste avant la reprise des cours.

Pour ceux qui souhaitent le savoir, Benoît va bien. Il est extrêmement content de sa prépa et de ses copains là-bas et des milliards de bonbons qu'il a reçu hier. Il a plein de projets avec eux dont un pèlerinage à Lourdes (une rame complète de TGV réservée pour l'occasion)... no comment.

Au niveau des résultats, il ramait un peu au départ en math et se la joue cool en physique et chimie. Et là, il attend ses premières notes. Une bonne note, c'est 7/20 non ? en prépa ?

Du côté de Patrick, ils sont redescendus à 4400 m, après avoir installé leur camp haut et beaucoup pelleté. C'est pour cela qu'il n'a pas appelé Benoît à 7h du mat' heure française, il jouait avec sa pelle.

Ils sont montés au camp haut seuls car le terrain est trop ardu, trop raide pour les porteurs qui restent à 4400 m. 3 heures pour 4400 à 5200 m, ils montent vite. Un problème d'assurances en moins alors.

Allez, je vous conseille d'aller écouter sur le site de Yannick, un entretien de Yannick avec Jean-Marc son sponsor. 
Finalement, les porteurs ne sont pas montés.

mardi 22 septembre 2015

Himalayisme et DAB

Alors que les népalais fêtent leur constitution (cela fait depuis 1949 qu'ils attendent cela... au moins), les himalayistes dont Patrick se demandent si le gouvernement népalais ne les prend pas pour des pigeons.

Infographic: Ayesha Shakya

Depuis l'avalanche du 18 avril 2014, puis celle du 25 avril 2015, de nombreuses annulations d'expéditions ont eu lieu. En 2014, le gouvernement a interdit toute ascension suite à la décision des Sherpas de refuser de retourner sur la montagne. En 2015, tout le monde est rentré chez soi constater les dégâts puisque le Khumbu n'était pas le seul lieu touché.

Les expéditions ont donc été annulées mais d'argent restitué aux clients étrangers, nada, zéro, niente. Par exemple, pas de remboursement des 4000 dollars par personne d'oxygène non utilisé ; pas de remboursement de la nourriture non achetée et non acheminée ; pas de remboursement non plus des porteurs d'altitude non employés et non payés (auraient-ils été payés, ils auraient peut être accepté...).

En 2014, ce sont 40 à 45 000 dollars qui ont été demandés aux clients. En 2015, c'est monté à 45 - 55 000 dollars (augmentation actée dès mai 2014). Et tous les clients ne sont pas riches. Certains cumulent les emplois, vendent leurs biens... pour s'offrir ce rêve (qu'on le partage ou non). Pareil pour cet automne, les prix ont encore augmenté. Patrick l'a constaté lui-même sur le Dhaulagiri. 3000$ pour un officier de liaison qui ne monte même pas au camp de base !

La raison invoquée par certaines agences : les frais de logistique sont plus importants. Ce qui est certain c'es qu'il y a une inflation importante de l'ordre de 10% par an pour les népalais et bien plus élevée pour les étrangers. A moins de consommer du Dal Bhat à tous les repas, le coût de la vie à l'occidentale, devient aussi élevé qu'en France (mais on n'a pas besoin de chauffage).

Dans le Khumbu, il faut compter maintenant un budget de 30 à 35 $ par jour et par personne contre 10 à 20 $ du côté de l'Annapurna (et encore, pas partout en Annapurna). Donc, peu à peu, les touristes et les grimpeurs ont le sentiment de ressembler à des porte-monnaies géants en déplacement.





On est bien à plaindre ma pov' dame. En plus, cela a tremblé tout à l'heure : 4.5 à Dhading à 12:17. Les tensions se relachent.

C'est aussi l'anniversaire de Benoît, notre grand, aujourd'hui et il nous manque. Mais comme il bosse, on ne peut pas râler :-)







lundi 21 septembre 2015

Camps de base, volontaires et Népal Airlines



Dhaulagiri news


Patrick a téléphoné hier. Yannick et lui ont eu deux jours de pluie (les après-midi car les matins il fait beau) et 8 des 12 porteurs, éreintés et trempés comme des soupes, ont jeté l’éponge et sont redescendus. Alors, ça, c'est la version que nous avons eu quand Patrick a appelé. Sur le site de Yannick, c'est devenu qu'ils n'avaient plus besoin des porteurs et qu'ils sont redescendus. Bof, seul compte le résultat final non ? Ils sont à 4 avec Phonindra comme chef des porteurs, le sirdhar.

[et voilà un élément tout neuf, GST vient de m'informer que Patrick et Yannick avaient pris des porteurs avec leurs assurances jusqu'au camp de base à 4400 m et qu'au-dessus de cette altitude, les porteurs ne sont plus assurés. Alors leur contrat rempli, les 8 porteurs sont légitimement redescendus. Quel suspense !]
Le trek d'approche, dans une vallée bien encaissée

Ils sont à 4400 m, toutes leurs affaires sont moites mais ils ont le moral. Cela a été difficile de monter jusque-là. Pour ceux qui ont accès à Google Earth, je vous ai déposé le fichier ici (avec les coordonnées GPS).

C'est bien raide pour accéder là, pas l'idéal pour une maison secondaire.
Avec Yannick ils ont repéré un joli camp de base avancé, magnifique, à 5100 mètres à côté de petits lacs. J’essaierai de faire une image google earth, c’est un endroit que nous avions repéré avec Yannick avant, sur le logiciel.


c'est-y-pas croquignolet ?

En revanche l’accès est raide et exposé. Ils vont essayer d’installer des cordes fixes pour les porteurs restant et allégeront leur charge. Pas de crampons car il n’y a pas de neige (ouh la question belute que j’ai posée là ).

Un petit jeu : sauras-tu trouver le Dhaulagiri sur la carte ci-dessous ?

Des volontaires pour Kadam

 Dibas et son oncle ont créé une ONG pour aider le village de Borlang et les villages alentours. Et ils ont accepté de recevoir des volontaires. Il est venu vendredi soir avec son oncle pour travailler un peu les détails. Voilà ce que les volontaires vont faire. C'est un test, j'espère que cela va marcher...

Allez, je vous mets un extrait du compte rendu de réunion (oui, je fais des compte-rendus de réunion)

Compte rendu de réunion avec Dibas et son oncle :

Tout d'abord, ils ont une page Facebook pour leur association Kadam : https://www.facebook.com/Kadam-Nepal-526614894171939/timeline/

Ensuite, compte tenu de Dashain et de Tihar (les gros festivals du coin), la période de volontariat dans son village ira du 23 octobre au 9 novembre.

Au niveau des activités qu'ils vous prévoient (dans le désordre) :

- participer à une formation et mise en pratique de construction de maison résistante aux tremblements de terre

- construction d'un abri-maison pour une veuve et ses deux filles et des deux soeurs handicapées

- visite et exposés dans trois écoles du coin (high school) + partage d'expériences avec des habitants concernés du village sur la permaculture ; les serres bioclimatiques ; le tourisme durable.
- programme Health et sanitation (mais je ne sais pas trop quoi encore)

- une étude sur le potentiel touristique (national ou international) de la zone et sur ce qu'il faudrait faire pour l'exploiter

- un rapport individuel en fin de séjour avec des idées sur ce qu'ils pourraient développer

Vous serez logés et nourris chez l'habitant. Les trois ensemble.

Les pauvres, ils ne vont pas chômer.

Nouveau marché et potins locaux


Hier, les népalais ont ratifié la nouvelle constitution. Voilà, c'est fait après bien des péripéties, ils vont pouvoir passer à autre chose maintenant. De joie, dimanche et lundi ont été décrétés jours fériés. La didi ne va pas venir à mon avis. A moins qu'elle ne veuille vraiment son augmentation annuelle... et oui, on en revient au même débat encore une fois.

Samedi, avec les garçons nous sommes allés au futsal. C'était un peu la foire d'empoigne avec 18 joueurs pour 10 places sur le terrain. Cela a énervé Jo qui a préféré partir avec un très sincère "it's ridiculous" (avec un accent anglais dont je ne me lasse pas...).

Ensuite, nous sommes allés au nouveau marché, celui du restaurant le Sherpa. Plus bobo, tu meurs. Facile, il n'y a que des expats, les prix sont ceux de la France voire un peu plus cher mais c'est très sympa. Avant, ces vendeurs étaient dans un autre lieu mais ils se sont brouillé avec le gérant et ont monté un marché dissident. Katmandou, ton univers impitoyable. Donc les deux marchés rivalisent d'annonces à qui est le plus sympa, le plus bio, le plus authentique... la guerre. J'adôôôôôre.

Nous avons croisé du beau monde : l'ambassadrice et son compagnon, Marie-Agnès et... un copilote français, embauché par la Népal Airlines depuis deux mois pour voler sur des A330 mais toujours au sol et non payé. Son visa n'est pas en règle : Nepal Airlines fait les démarches. 

Il doit voler sur des destinations européennes mais les avions sont en cours d'achat et surtout la compagnie est blacklistée pour voler sur l'Europe. Mais cela va s'arranger. Ah bon ? Il  ne veut pas partir : c'est rare les compagnies qui offrent des postes de copilotes sur A330 comme première expérience.

En attendant, ce sont des pilotes népalais qui font voler les deux avions qu'ils ont déjà reçus (et un espagnol, soyons franche). Ces mêmes népalais qui n'ont pas fini le stage de qualification Airbus car c'était trop difficile. Je ne sais pas vous mais moi, je vais éviter la Népal Airlines pendant quelques temps.


jeudi 17 septembre 2015

Escapade à Pokhara

L'expé Dhaulagiri

Du Dhaulagiri à l'Annapurna 4.

Yannick et Patrick ont pris le chemin du Dhaulagiri lundi matin en prenant le bus pour Pokhara (j'y étais !). Escale resto, Internet, derniers achats avant un départ potron-minet (6:30) pour Beni où ils retrouvaient l'équipe de GST. Pour ce trajet, un magnifique van gris perle où ils paraissaient bien petits dans ce vaste espace.
Pluie torrentielle à Pokhara

Van qu'ils ont dû abandonner car un glissement de terrain les a obligés à un franchissement à pied puis à un trajet en bus local bien moins confortable. Retrouvailles avec l'équipe et tout le monde à bord d'un bus pour Darbang. Nuit à Darbang et en route mauvaise troupe, direction plein nord.

Appel de Patrick dans la journée : ils ont perdu leurs porteurs ! Douze d'un coup ! Appel de nouveau le soir, toujours rien, obligés de dormir chez l'habitant et de quémander un dhal bhat. Pas de nouvelles ce matin... on espère qu'ils les ont retrouvés.

Parmi les dernières tâches, le road book de Yannick qui détaille (sic) leurs étapes
Il leur faudra en principe 6 jours mais ils comptent en mettre 4 pour atteindre le camp de base. Ils ont eu beau temps, couvert mais pas de pluie et très peu de sangsues (ce qui est très injuste !).

Ballade à moto

Pendant que les garçons se coltinaient qui l'école qui un trajet en bus, j'avais loué une moto (Yamaha RX100) chez Hearts and Tears pour aller explorer les environs de Pokhara.

L'occasion d'apprécier la vie encore très rurale dès que l'on quitte les grands axes. A ce propos le lac de Rupa est beaucoup plus sauvage que Benas. Un peu trop même peut être. Aussi, quelle idée de poursuivre sa route sur une piste qui se transforme en sentier ; de franchir des glissements de terrain ; de passer des ruisseaux à gué et de se retrouver bloquer par une rivière en crue ! Et oui, il a fallu faire le chemin à l'envers avec les mêmes ruisseaux, les mêmes glissements de terrain, les mêmes sentiers gadouilleux et glissants... mais à la montée ! Avec des sangsues et des chûtes en plus !

Traversée de rivière avec en arrière plan le Dhaulagiri. Et au premier, des poubelles. Local.
Un peu rouillée la nacelle, non ?
Je suis rentrée rincée ! C'est sûr je n'ai pas croisé un seul touriste mais j'ai bien crû devoir appeler à l'aide ! L'avantage c'est ce que ce sera joli en ... VTT.

RX 100 et panneau signalant... un trek. J'aurai du me méfier.

Le lac de Rupa. Je suis en hauteur, je vais bientôt redescendre et je serai coincée.

Le bout du lac avec la rivière peu franchissable. J'étais de l'autre côté du lac. Oui, on ne voit pas de route. C'est bien le problème :-D

Normalement, sous les nuages, les montagnes.
Pas dégoûtée pour un sou toutefois, j'ai craqué pour une moto. Royal Enfield. La violette là ! Bon, je vais changer la couleur. Elle sera prête fin septembre.
Elle s'appelle Mukti !

Retour en bus

Qu'il a été long le retour en bus hier. Départ à 7:30, arrivée à 17:00 avec un bouchon incompréhensible dans la dernière montée sur KTM. Je connais maintenant les arrêts par coeur ! Là où prendre un capuccino, l'endroit du Dhal Bhat, des chowmein... oui on s'arrête sans cesse. Et quand en plus il y a des bouchons...

De l'avantage de la moto... la seule à passer.


Bloqué de chez bloqué ! Un peu plus à la montée qu'à la descente.

Et un bon anniversaire à Michel W. (s'il a eu la patience de lire jusque là... c'est un test :-) ).