Deuxième semaine de vacances à Mousandam, une exclave (l'opposé d'enclave ?) d'Oman dans le territoire des EAU.
Cela fut un peu compliqué de s'y rendre : le loueur ne voulait pas que la voiture passe la frontière. Qu'à cela ne tienne : nous avons garé la voiture à la frontière en vérifiant auprès des douaniers que l'auto était à un emplacement idoine. Oui, nous sommes très respectueux de la loi nous. Nous avons fait nos 4 gros sacs (vêtements, matériel de camping, nourriture, affaires de snorkeling et de pêches...) et autres babioles et traversé à pied la frontière.
Je passe sur les formalités : retenons qu'il suffit de payer et de faire la queue plusieurs fois...
Et après du stop : un charmant pakistanais au volant de son 35 tonnes rempli de parpaings s'est arrêté et nous a embarqué pour les 30 km de route le long du littoral. Il nous a laissé à la plage, à côté d'un parc d'attraction (on se rassure, pas violent le parc d'attraction). Drôle de vie que la sienne. Il travaille à Oman depuis 8 ans, il est venu à l'âge de 16 ans et il a appris à conduire des camions. Son sponsor le loge et le nourrit et lui octroie un mois de vacances par an. Sinon c'est 7 jours sur 7. 12 à 15 heures par jour. A faire la navette entre Oman et les UAE. Il rentrait du Pakistan où il s'était rendu après 3 ans d'absence... pour se marier. Alors au volant, il chatte avec sa femme qui a l'air de s'ennuyer ferme au pays. Il espère pouvoir la faire venir bientôt.
Pour le kayak, voilà quelques images.
Tout d'abord, la carte : Départ de Khasab en haut à gauche et après on suit le trait jaune, oui autour des îles aussi, et au-dessus de la bande de terre (d'où le portage...) pour ne pas revenir sur nos pas. A l'arrivée, le loueur de kayaks nous attendait avec un véhicule pour nous ramener jusqu'à la frontière. Top.
En tout, une distance ridicule de 49 km en 6 jours et 80 m de dénivelée positive... hé hé hé.
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Campement sur promontoire |
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La première anse est le royaume des dauphins ! |
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j'y étais, la preuve, je suis en pleine action. |
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couché le soleil, allez, à la niche :-) |
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beaucoup de bois flotté (au milieu des rejets sur les plages), on a pu faire du feu tous les soirs ! |
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1ère prise ! |
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Du (presque) haut de Sibi peak. A gauche, entre les deux fjords, le col à passer le lendemain. |
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journée grimpette pour les uns, baignade pour l'autre (quelle autre ?) |
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le grand pic rond : sibi peak. |
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le même, de côté :-) |
Après le col
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l'autre fjord : la pêche miraculeuse |
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et il y a eu pire... |
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petit matin... |
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classique navigation |
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Dernier campement |
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La vue du dessus n'est pas désagréable avec ses petites îles bucoliques. |
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des formations géologiques étonnantes... ça fait mal aux fesses quand on s'assoit... |
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Comment appelles tu ça Pascale ? |
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pique-nique. |
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appel à la croisière :-) |
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pêcheur prêt à plonger sur sa prise (véridique) |
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non ce n'est pas un barracuda, c'est un orphie. |
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l’œil noir ou de braise ? |
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belle grillade |
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orgie de poisson |
anecdotes rigolotes
Le retour a été un peu mouvementé : la voiture avait disparu à la frontière. Le temps de discuter avec les policiers, de percer le mystère à jour... la nuit tombait. La voiture fut envoyé en fourrière car elle stationnait depuis plus de 7 jours (8 !) sans petit mot pour prévenir. Et personne ne savait à quelle fourrière. Les policiers nous ont donc envoyé à Ras-El-Khaimah à 30 km de là. Comment ? en demandant à une américaine de nous prendre en stop et de nous déposer devant la police.
Ce qu'elle fit bien gentiment pour nous déposer à 20h devant le quartier général de la police... qui n'était au courant de rien. Quelques appels plus tard (dont au loueur, mécontent d'avoir été appelé par la police)... on nous dit d'aller à 2 km de là le lendemain, à la police de la route... en attendant direction les dunes à pied pour camper. à côté d'une décharge et derrière des buissons de peur de se faire écraser pendant la nuit par des 4x4 s'amusant dans le sable (si c'est possible).
Le lendemain, la police de la route est très étonnée, fait des recherches et nous dit que la voiture est à 25 km de là vers la frontière. Le policier va nous négocier un taxi et surtout lui indiquer l'adresse. Nous devons retirer du liquide, heureusement dans leurs locaux, il y a un distributeur... mais qui ne fonctionne ni avec ma carte ni avec celle de Patrick ! Mais que vient de nous dire le policier ? nous devons attendre un peu, il a de bonnes nouvelles ! Chouette. En fait, la voiture n'est qu'à 5 km de là. Retour vers le taxi et changement d'ordres. Et effectivement, nous retrouvons le véhicule bien sagement garé. Coût total : 50 euros. ça va. Coût en temps : très long, surtout que notre vol est dans l'après midi, qu'il est déjà 10h et que nous avons de la route... cela va être chaud pour les courses chez Carrefour avant de partir (oui, ils ont Carrefour à Dubaï !).
Nous prenons la route tranquille... arrivons à 14h à l'aéroport Al Maktoub sans passer par Carrefour, posons les sacs sur les chariots, allons voir le guichet d'enregistrement... et là, pas de vol annoncé pour Katmandou. Je me suis trompée d'aéroport ! notre vol décollera à 60 km de là. Le loueur nous guidera au GPS, nous faisant éviter les bouchons et nous arriverons finalement 15 mn avant la fin de l'enregistrement... Après, ça c'est calmé... ils ont juste voulu confisqué le téléphone satellite de Patrick et puis finalement non...
Et à Katmandou
Et bien, c'est comme d'habitude : pénuries de gaz et d'essence, 15 heures de coupures de courant par jour, l'eau commence à manquer... mais il fait moins froid que la semaine dernière... ah ben tout va bien alors !